Contrat SIFA : Legault promet des « conséquences » après des révélations troublantes

Le 8 octobre, à l’Assemblée nationale, le premier ministre François Legault a reconnu que le contrat du Système d’information des finances et de l’approvisionnement (SIFA) contenait des clauses problématiques, affirmant qu’il y aurait des « conséquences » pour son signataire si des irrégularités étaient confirmées.

Le contrat, signé en 2024 avec le fournisseur LGS, est sous la loupe de l’Autorité des marchés publics. Ce même fournisseur avait déjà été au cœur du fiasco SAAQclic. Le Parti libéral du Québec a révélé que l’entente comprend une garantie de paiement jusqu’en 2030 et limite sévèrement les possibilités de résiliation, même sans faute.

Selon les libéraux, ces conditions pourraient engendrer des pertes de 400 millions $ pour l’État. Le premier ministre s’est défendu de ne pas avoir lu le contrat, en invoquant le rôle des fonctionnaires et les usages gouvernementaux passés.

Santé Québec a suspendu début octobre les projets SIFA et Dossier santé numérique (DSN), jugés cruciaux pour le virage numérique du réseau de santé. Erika Bially, vice-présidente aux technologies de l’information, a justifié cette décision par l’épuisement du budget et l’absence de conditions de réussite.

L’opposition accuse la CAQ de mauvaise gestion systémique dans les grands projets numériques. Le député libéral Marc Tanguay a parlé de « fiasco SIFA », dans la lignée des ratés de la SAAQ, dénonçant une culture de contrats mal négociés aux dépens des contribuables.

L’enquête de l’Autorité des marchés publics pourrait faire la lumière sur les responsabilités internes. D’ici là, le gouvernement est sous pression pour revoir ses mécanismes d’approbation contractuelle dans le secteur technologique.

Avec les informations de La Presse Canadienne
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