Québec pousse le « Corridor du Nord » pour exporter ses minéraux critiques vers l’Europe
Le 9 septembre, le gouvernement du Québec a indiqué évaluer en profondeur le projet de « Corridor du Nord canadien », qui permettrait l’exportation accélérée de minéraux critiques vers l’Europe.
Proposé par des élus et gens d’affaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce corridor ferroviaire relierait le nord de l’Ontario, incluant la zone du Cercle de feu, au port en eau profonde de Saguenay, via l’Abitibi.
L’initiative permettrait de transporter efficacement lithium, cobalt, graphite ou terres rares, déjà très demandés par l’Allemagne, la France ou la Pologne.
Le projet repose en grande partie sur la réhabilitation d’un tronçon ferroviaire de 160 km entre Lebel-sur-Quévillon et Chapais, permettant de reconnecter les réseaux du Québec et de l’Ontario.
Jugé rapide à mettre en œuvre et moins coûteux que d’autres projets d’infrastructure, il pourrait obtenir l’appui d’Ottawa, qui s’apprête à financer huit projets d’intérêt national.
Le gouvernement Legault, qui souhaite diversifier ses exportations minières, estime que ce corridor coche plusieurs cases stratégiques, face à d’autres projets encore embryonnaires, comme celui de Churchill Falls.
Le port de Saguenay, déjà doté de terrains industriels et d’une capacité maritime importante, est un promoteur central du projet.
L’initiative reçoit aussi l’appui de municipalités nord-ontariennes et de la Chambre de commerce régionale, qui vantent sa faisabilité et ses retombées économiques.
Avec les informations de La Presse