Québec propose une médiation sous conditions pour sortir de l’impasse avec les médecins

Le 24 septembre, face à une impasse persistante dans les négociations avec les médecins, Québec a proposé un processus de médiation à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ). Cette médiation est toutefois conditionnelle à la levée des moyens de pression et au maintien des principes du projet de loi 106.

Le projet de loi, fortement contesté par les médecins, prévoit lier jusqu’à 15 % de leur rémunération à l’atteinte d’indicateurs de performance. En réaction, les deux fédérations ont suspendu l’enseignement clinique, affectant des milliers d’étudiants en médecine. Les universités et la ministre de l’Enseignement supérieur s’inquiètent des répercussions sur leur diplomation.

La FMOQ rejette la médiation si elle ne mène pas à un arbitrage. Elle soutient que le gouvernement devrait suivre le modèle de l’Ontario, qui a récemment conclu une entente via arbitrage. Québec, de son côté, refuse cette voie, affirmant qu’un tel mécanisme entraînerait une hausse de rémunération potentiellement insoutenable de 1,8 milliard $.

Le ministre Christian Dubé affirme avoir fait des concessions importantes et presse les fédérations de revenir à la table. Le premier ministre François Legault, pour sa part, durcit le ton et évoque la possibilité d’une loi spéciale en cas de blocage persistant.

Le climat demeure tendu, alors que les positions restent inconciliables et que les impacts sur les soins et la formation médicale s’intensifient.

Avec les informations de La Presse Canadienne et de Radio-Canada
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