Réforme syndicale : Québec vise la FAE sans l’empêcher de contester la loi 21

Le 26 septembre, le ministre du Travail Jean Boulet a affirmé que la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) pourra continuer à contester la Loi sur la laïcité devant les tribunaux, malgré la réforme du régime syndical envisagée par Québec.
Toutefois, le ministre souhaite que les syndicats obtiennent dorénavant l’approbation explicite d’une majorité de leurs membres avant d’utiliser des cotisations pour des recours judiciaires.
Un mécanisme de cotisation « facultative » est à l’étude, permettant à des membres de se soustraire aux cotisations destinées à des activités jugées accessoires, comme les poursuites judiciaires ou les missions à l’étranger.
Des documents internes révèlent que les fonctionnaires du ministère du Travail recommandent de ne pas aller de l’avant avec cette mesure, évoquant des coûts élevés, des obstacles administratifs et un risque d’atteinte à la liberté d’association garantie par la Constitution.
Les syndicats, notamment la FAE et la FTQ, voient dans cette réforme une attaque politique déguisée visant à limiter leur autonomie, particulièrement dans le contexte des contestations contre la loi 21.
Le gouvernement justifie son projet par la volonté d’assurer une meilleure transparence sur l’usage des cotisations et de répondre à une colère publique alimentée par certains abus médiatisés.
En parallèle, Québec veut aussi encadrer les votes de grève tardifs et obliger les syndicats à publier davantage d’informations financières.
Alors que la CAQ tient son congrès à Gatineau, les tensions montent avec les organisations syndicales, qui dénoncent une dérive autoritaire sous couvert de modernisation.

Avec les informations de La Presse, Radio-Canada et le Journal de Montréal
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