Québec recule sur l’interdiction de vendre des véhicules à essence dès 2035

Le 26 septembre, le ministre de l’Environnement Bernard Drainville a annoncé que Québec n’interdirait plus la vente de véhicules neufs à essence à partir de 2035, contrairement à ce qui était prévu.

Le gouvernement vise désormais une cible de 90 % de véhicules électriques ou hybrides rechargeables parmi les ventes, plutôt qu’un objectif de 100 % de véhicules zéro émission.

Les hybrides, traditionnellement exclus de la catégorie des véhicules électriques, seront désormais comptabilisés dans la cible québécoise.

Cette décision reflète un ajustement au contexte nord-américain, marqué par la suspension des cibles fédérales canadiennes et le démantèlement des politiques climatiques aux États-Unis sous Donald Trump.

Selon Bernard Drainville, il s’agit d’une mesure réaliste dans un marché fragilisé par les tarifs douaniers et la baisse des incitatifs financiers.

Le groupe Mobilité électrique Canada a salué une approche pragmatique, mais critique l’inclusion des hybrides, qui émettent jusqu’à 1400 fois plus de GES qu’un véhicule électrique.

Du côté de l’opposition, le Parti québécois promet une nouvelle cible après 2026, Québec solidaire parle d’un mauvais virage, et les conservateurs réclament l’abandon total de la cible.

Les concessionnaires, eux, demandent une réduction immédiate des objectifs de 2026, dénonçant leur inadéquation avec le marché.

Le recul complique l’atteinte de l’objectif de deux millions de véhicules électriques d’ici 2030, alors que la croissance ralentit déjà au Québec.

Avec les informations de Radio-Canada et du Journal de Montréal
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