À la CAQ, une dissidence inédite fragilise François Legault

Le 28 septembre, à la veille du congrès de la Coalition avenir Québec (CAQ) à Gatineau, six présidents de comités d’action locaux ont demandé anonymement la démission de François Legault.

Ces critiques, issues de circonscriptions représentées par la CAQ, sont sans précédent depuis la création du parti en 2011 et traduisent une perte de confiance envers un chef jugé usé et déconnecté.

Malgré un virage conservateur, recentrage sur la loi et l’ordre, efficacité de l’État et propositions sur la laïcité, plusieurs militants estiment que la base ne suit plus.

Legault affirme vouloir demeurer en poste jusqu’en 2026 et maintient qu’aucun président ne lui a directement demandé de partir, bien que certains élus admettent que le terrain est divisé.

Lors du congrès, plusieurs résolutions à teneur sécuritaire ou identitaire ont été adoptées, dont l’interdiction de se couvrir le visage dans l’espace public, renforçant le repositionnement idéologique du parti.

En parallèle, des militants dénoncent un parti affaibli : baisse du bénévolat, difficultés de financement, exclusion de figures locales critiques, et départs de membres influents comme Maïté Blanchette Vézina ou Pierre Dufour.

La dissidence reste minoritaire, mais elle révèle une CAQ en perte de repères, fragilisée par l’usure du pouvoir et des sondages historiquement bas.

À un an des élections, l’avenir du parti semble incertain malgré l’assurance affichée par son chef.

Avec les informations de La Presse et Radio-Canada
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