Sébastien Lecornu nommé Premier ministre dans un climat de crise politique
Le 9 septembre, Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, succédant à François Bayrou dont le gouvernement est tombé 24 heures plus tôt.
Âgé de 39 ans, Lecornu est l’un des rares à avoir siégé dans tous les gouvernements depuis 2017, occupant récemment le poste de ministre des Armées.
Fidèle parmi les fidèles, son ascension reflète la volonté de Macron de s’appuyer sur un cercle restreint alors que le climat politique reste tendu. Lecornu hérite d’un Parlement fracturé, d’un budget à faire voter d’ici la fin de l’année et d’un pays agité par des manifestations contre l’exécutif.
Issu d’un milieu modeste, passionné d’histoire militaire, Lecornu s’est imposé comme un ministre influent dans la modernisation des armées. Réserviste de la gendarmerie, il défend une Europe stratégique plus autonome face aux puissances étrangères. Il est aussi connu pour sa prudence et sa loyauté, deux traits salués par la majorité.
Mais sa nomination ne fait pas l’unanimité. L’opposition dénonce un symbole du « macronisme de la dernière chance ». Marine Le Pen l’accuse de continuité, sans exiger sa démission immédiate. Olivier Faure, chef du Parti socialiste, s’est dit sceptique, rappelant l’échec rapide de ses prédécesseurs.
Malgré les tensions, Lecornu promet d’agir avec « détermination » et « dialogue ». Son premier test sera le vote du budget, enjeu crucial pour la survie politique du gouvernement.
Avec les informations du New York Times