Taiga visée par une enquête de l’AMF pour informations financières trompeuses
Le 1er octobre, la Cour supérieure a statué que Taiga Motors devait remettre à l’Autorité des marchés financiers (AMF) les documents requis dans le cadre d’une enquête sur des informations « potentiellement fausses ou trompeuses » transmises aux investisseurs.
Le constructeur de véhicules électriques, qui a fait faillite en 2024, est soupçonné d’avoir maquillé sa situation financière durant sa courte présence à la Bourse de Toronto (2021-2024). L’enquête vise aussi des gestes de ses ex-dirigeants, notamment les cofondateurs Samuel Bruneau, Paul Achard et Gabriel Bernatchez.
Taiga, désormais contrôlée par l’homme d’affaires Stewart Wilkinson, invoquait son rachat et l’ordonnance de dévolution inversée pour refuser de collaborer. La Cour a rejeté cet argument, rappelant que le respect des règles boursières reste une obligation fondamentale.
L’entreprise avait levé 185 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont 18,3 millions de fonds publics québécois. Plusieurs ont perdu leur mise après l’insolvabilité de Taiga. Le juge Patrick Ouellet estime que l’AMF a des motifs sérieux d’enquêter, sans préjuger de la suite (poursuites, interdictions, ou non-lieu).
Malgré l’enquête, Taiga affirme avoir toujours respecté ses obligations et reste concentrée sur son plan de relance. Elle a récemment lancé une nouvelle gamme de motomarines électriques, tout en relançant sa production de motoneiges.
L’affaire relance les questions sur la surveillance des jeunes entreprises financées par des fonds publics.
Avec les informations de La Presse, Le Journal de Montréal et Radio-Canada