Trump impose une taxe de 100  000 $ sur les visas H-1B, l’Inde tech sous tension

Le 20 septembre, Donald Trump a signé un décret imposant des frais de 100 000 $ pour chaque demande de visa H-1B, un programme crucial pour les entreprises indiennes de services informatiques. Cette décision met en péril un modèle économique de 280 milliards $ qui soutient l’activité de firmes comme Tata Consultancy Services, Infosys ou Wipro, lesquelles placent chaque année des milliers d’ingénieurs chez des clients américains.

Le décret, justifié par la lutte contre les abus, alourdit considérablement les coûts pour ces entreprises et jette une ombre sur la relation commerciale entre les États-Unis et l’Inde. La mesure affecte aussi de grandes multinationales comme Microsoft, Google ou JPMorgan, qui comptent sur ces talents étrangers pour leurs opérations stratégiques.

L’Inde, qui représentait 72 % des bénéficiaires du programme H-1B en 2023, s’inquiète de l’impact économique et humain de cette taxe soudaine. Le ministère indien des Affaires étrangères appelle à des discussions, tandis que l’opposition critique l’inaction du gouvernement Modi.

Des experts évoquent un effet contre-productif : les entreprises américaines pourraient accélérer la délocalisation de leurs services en Inde, via leurs centres d’expertise déjà en croissance. D’autres prévoient des recours juridiques rapides contre une décision jugée contraire aux règles fédérales.

Le choc provoqué par cette annonce souligne l’importance stratégique du visa H-1B dans l’économie numérique mondiale, et les tensions croissantes autour de la main-d’œuvre qualifiée à l’heure des replis nationalistes.

Avec les informations de Fortune et Bloomberg

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