Reconnaissance de la Palestine : Carney assume sa position, les républicains américains menacent

Le 22 septembre, une lettre ouverte signée par 25 élus républicains du Congrès américain a mis en garde le premier ministre canadien Mark Carney contre d’éventuelles « mesures punitives » en réponse à la reconnaissance de l’État palestinien par le Canada. Cette décision, annoncée officiellement la veille de l’Assemblée générale des Nations unies, s’inscrit dans une initiative concertée avec le Royaume-Uni, l’Australie et la France.

Les signataires estiment que cette reconnaissance affaiblit les perspectives de paix et constitue une concession dangereuse au Hamas, alors que des otages étrangers, dont des Canadiens, sont toujours détenus. Washington, par la voix du secrétaire d’État Marco Rubio, a jugé cette mesure contre-productive, affirmant qu’elle complique les négociations et pourrait précipiter des réactions israéliennes comme l’annexion de territoires.

Carney a répondu depuis New York que la reconnaissance palestinienne est un acte politique nécessaire pour maintenir vivante l’option à deux États. Il a dénoncé la stratégie israélienne visant à bloquer cette perspective, tout en excluant tout rôle futur du Hamas dans un État palestinien reconnu.

Au-delà de cette prise de position diplomatique, Carney a profité de sa présence à l’ONU pour présenter une redéfinition de la politique étrangère canadienne. Il a souligné l’importance de renforcer le commerce interprovincial, de développer des accords avec l’Europe et de réduire la dépendance envers les revirements politiques américains.

Le gouvernement affirme que la décision sur la Palestine a été coordonnée avec les partenaires américains, même si des désaccords demeurent.

Avec les informations du National Post, de CBC et de La Presse Canadienne