Un budget de rupture pour bâtir l’après-crise, selon Ottawa
Le 4 novembre, François-Philippe Champagne déposera un budget exceptionnellement tardif, présenté comme un tournant historique pour l’économie canadienne. Le ministre évoque un moment comparable à 1945, quand le Canada a redéfini son modèle économique après la Seconde Guerre mondiale. Il affirme vouloir miser sur les infrastructures, le logement et les ressources critiques pour bâtir une économie plus résiliente.
Ce budget intervient alors que le pays fait face à une guerre commerciale avec les États-Unis, à une hausse du chômage et à une conjoncture mondiale instable. Le gouvernement veut sortir d’une logique de dépendance commerciale pour asseoir une autonomie stratégique. Ottawa prévoit un déficit élevé, justifié par la nécessité de stimuler la croissance et de soutenir les secteurs exposés aux mesures tarifaires américaines.
Champagne insiste sur la solidité des fondamentaux du pays : accords commerciaux, accès à l’énergie, richesse en minéraux critiques. Il juge que le moment est propice pour investir massivement afin d’assurer la prospérité des prochaines générations.
Le budget Carney, initialement prévu au printemps, a été repoussé pour tenir compte du cycle budgétaire des provinces. Ce choix permettrait une meilleure coordination des investissements publics. Le gouvernement veut ainsi donner l’impulsion d’une reconfiguration industrielle en phase avec les transitions énergétique, numérique et géopolitique en cours.
Avec les informations de Radio-Canada