Afrique du Sud : Pretoria maintient le G20 malgré le boycott américain
L’Afrique du Sud a rejeté avec fermeté les accusations du président américain Donald Trump, qui a annoncé le boycott du prochain sommet du G20 prévu à Johannesburg les 22 et 23 novembre. Selon Trump, Pretoria violerait les droits des agriculteurs afrikaners blancs et pratiquerait des confiscations de terres, une affirmation qualifiée d’« impérialiste » et de « raciste » par le gouvernement sud-africain.
Le ministre des Relations internationales, Ronald Lamola, a dénoncé des « mensonges imaginaires », précisant que les statistiques officielles montrent que la majorité des 225 victimes de crimes liés à l’agriculture entre 2020 et 2024 étaient noires, et seulement 53 des victimes, majoritairement blanches. Le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, a fustigé un discours « imprégné d’impérialisme », assurant que le sommet se tiendra comme prévu.
Malgré le retrait américain, Pretoria conserve le soutien de l’Union européenne, de la Chine et d’autres grandes puissances, garantissant la représentativité du forum. Le sommet portera sur la stabilité économique mondiale, le financement climatique et la réforme des institutions internationales.
Sur le plan diplomatique, cette controverse illustre le refroidissement des relations entre Washington et Pretoria, déjà marqué par des divergences sur la guerre en Ukraine et la gouvernance mondiale. Pour l’Afrique du Sud, maintenir le G20 à Johannesburg malgré la pression américaine constitue un acte de souveraineté et un message fort contre toute forme de domination politique ou narrative venue de l’Occident.
Avec les informations d’APA News