Mauritanie : la Cour suprême confirme la peine de 15 ans pour l’ex-président Aziz

La Cour suprême de Mauritanie a confirmé, le 11 novembre, la condamnation à 15 ans de prison ferme de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz (2009-2019), pour enrichissement illicite, blanchiment et recel. Si elle a écarté les accusations d’abus de pouvoir et de trafic d’influence, la haute juridiction a jugé le pourvoi de la défense recevable, tout en maintenant la peine prononcée en appel.

Cette décision marque l’épilogue judiciaire d’un procès inédit visant un ancien chef d’État mauritanien. Elle pourrait néanmoins ouvrir la voie à une éventuelle mesure de grâce présidentielle, alors que des appels à la clémence circulent dans les milieux politiques et sociaux du pays.

Selon Me Lô Gourmo, avocat de la partie civile, « la Cour suprême a confirmé les éléments essentiels du dossier », consolidant la position de l’État dans la lutte contre la corruption. À l’inverse, Mohamed Mahmoud Tolba, de Mauritanie Transparency, déplore une procédure trop restreinte : « Beaucoup d’autres responsables impliqués dans la dilapidation des biens publics n’ont pas été inquiétés », a-t-il affirmé.

L’affaire Aziz, l’une des plus retentissantes de l’histoire politique mauritanienne, symbolise la tension entre continuité et rupture au sommet de l’État. Proche du président actuel Mohamed Cheikh El Ghazouani, son ancien compagnon d’armes, Aziz voit désormais son sort scellé par la justice, dans un contexte où Nouakchott cherche à renforcer son image d’État de droit.

Avec les informations de Le 360 Afrique
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