Afrique du Sud : virage nucléaire confirmé avec une nouvelle centrale
Le gouvernement a obtenu le 6 novembre la prolongation de 20 ans de la licence de l’unité 2 de Koeberg (946 MW), désormais opérationnelle jusqu’en 2045. L’unité 1 avait déjà bénéficié du même traitement en 2024, garantissant une continuité stratégique pour Eskom.
Pretoria relance également la recherche, avec la réouverture d’un laboratoire de combustible, d’une installation de tests à l’hélium et d’un site dédié aux déchets. Surtout, la reprise du programme Pebble Bed Modular Reactor (PBMR) marque un tournant après 10 milliards de rands investis avant sa suspension en 2010. La Necsa ouvrira des discussions avec des investisseurs internationaux pour développer un démonstrateur de réacteur modulaire.
Ces décisions s’inscrivent dans le Plan intégré des ressources (IRP) révisé, qui prévoit 2 230 milliards de rands d’investissements énergétiques, soit 30 % du PIB, pour ajouter 105 000 MW d’ici 2039, dont 5 200 MW de nucléaire.
Diplomatiquement, ce virage positionne Pretoria dans la dynamique mondiale de relance nucléaire, alors que la production mondiale a augmenté de 2,9 % selon le WNISR 2025, portée notamment par la Chine, renforçant ainsi le poids sud-africain dans les alliances énergétiques émergentes.
Avec les informations de La Tribune