Algérie : l’accord Sonatrach–Sinopec à Arzew consolide l’axe énergétique avec la Chine

L’Algérie a signé, le 17 novembre 2025, un accord majeur entre Sonatrach et Sinopec Guangzhou Engineering Limited pour la construction d’une unité de traitement catalytique de naphta lourde au sein de la raffinerie d’Arzew. La cérémonie s’est déroulée au siège de Sonatrach, en présence du ministre des Hydrocarbures Mohamed Arkab, du PDG Nourredine Daoudi et de l’ambassadeur de Chine, Dong Guangli. Sinopec sera chargée de l’ingénierie, de l’approvisionnement, de la construction et de la mise en service, pour un délai fixé à 30 mois sur un site de 5 hectares.

La nouvelle unité pourra traiter 738 000 tonnes de naphta lourde annuellement, permettant de porter la production d’essence de 550 000 à 1,2 million de tonnes par an. Cette montée en capacité vise à couvrir durablement la demande dans l’Ouest et le Sud-Ouest algérien, réduisant les importations saisonnières et renforçant la sécurité énergétique nationale.

Sur le plan politique et régional, ce projet s’inscrit dans la modernisation du raffinage algérien mais surtout dans l’approfondissement de la coopération stratégique avec la Chine. Pékin consolide ainsi sa présence dans le secteur énergétique maghrébin, à un moment où Alger cherche à diversifier ses partenaires technologiques et industriels au-delà de l’Europe. Cette dynamique pourrait repositionner l’Algérie comme un pôle de transformation pétrolière en Méditerranée occidentale, tout en renforçant son levier diplomatique auprès de ses voisins sahéliens dépendants des carburants importés.

L’accord Arzew–Sinopec confirme également la volonté d’Alger de s’aligner sur les standards internationaux pour attirer davantage d’investissements asiatiques dans ses infrastructures industrielles à haute valeur ajoutée.

Avec les informations de Maghreb Emergent

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