Burkina Faso : la fille de Djibrill Bassolé libérée plus d’un an après son enlèvement

Yasmine Bassolé, juriste à la Commission de l’UEMOA et fille de l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, a recouvré la liberté ce 24 novembre, plus d’un an après son enlèvement à Ouagadougou. En septembre 2024, elle avait été kidnappée à la sortie d’une clinique où elle recevait des soins après une perquisition violente menée par des hommes se présentant comme des gendarmes. Ce rapt s’inscrivait dans une vague de disparitions forcées visant des proches de personnalités critiques de la junte du capitaine Ibrahim Traoré.

L’affaire avait attiré une attention particulière en raison du profil de son père, ex-chef de la diplomatie burkinabè, condamné dans le cadre du putsch manqué de 2015 et désormais en exil en France. La famille avait dénoncé tout au long de sa captivité l’absence totale d’information sur son lieu de détention ou sur d’éventuelles charges. Sa libération intervient dans un contexte de répression accrue : journalistes interpellés, magistrats arrêtés, tensions persistantes autour des libertés publiques.

La libération de Yasmine Bassolé pourrait constituer un signal calculé de la junte pour atténuer les critiques croissantes. Elle survient alors que l’UEMOA, organisation à laquelle Yasmine est affiliée, s’inquiète de l’instabilité politique du Burkina Faso. Sur le plan international, ce geste pourrait viser à rassurer les partenaires régionaux, notamment les États voisins confrontés à la montée des régimes militaires, ainsi que les acteurs diplomatiques européens attentifs à la dérive autoritaire du pays. Cependant, en l’absence de communication officielle, son impact reste incertain et le climat politique demeure tendu.

Avec les informations de Jeune Afrique 
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