RDC : le M23 promet de se retirer d’Uvira, 85.000 réfugiés au Burundi dans des conditions critiques

Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le groupe armé M23 a annoncé mardi 16 décembre 2025 son intention de retirer ses forces d’Uvira, ville stratégique du Sud-Kivu située sur la frontière burundaise. Cette décision, présentée comme un geste de confiance envers la médiation américaine, n’a toutefois pas été accompagnée d’un calendrier précis et les combattants restent visibles dans la ville. Le M23, qui revendique défendre les intérêts des Banyamulenge, a lancé début décembre une offensive après avoir déjà pris Goma et Bukavu plus tôt dans l’année.

Cette offensive a provoqué un afflux massif de réfugiés vers le Burundi voisin. Selon les autorités burundaises, au moins 85.000 personnes se trouvent dans des conditions catastrophiques, manquant de nourriture, d’abris et de soins. Des ONG ont signalé des dizaines de morts et plus de 100 blessés par balles liés aux combats. La CEEAC et l’ONU suivent de près la situation.

La crise a déclenché des réactions diplomatiques : Washington accuse le Rwanda de soutenir le M23 et d’avoir déployé entre 5.000 et 7.000 soldats, tandis que Bujumbura réclame des sanctions contre Kigali. L’accord de paix signé à Washington début décembre, sous l’égide du président américain Donald Trump, vise à pacifier l’est congolais et à sécuriser l’accès aux minerais stratégiques, dont le cobalt et le coltan, essentiels pour l’industrie des batteries et l’électronique mondiale.

Le contrôle d’Uvira et de la plaine de la Ruzizi ouvre une voie vers le sud du pays et ses riches ressources minières, renforçant l’enjeu stratégique de cette zone pour le M23 et les acteurs régionaux.

Avec les informations TV5 Monde