Airbus A220 : Québec encaisse une perte de 400 millions $

Le 29 septembre, Québec a inscrit dans ses comptes publics une perte comptable de 400 millions $ liée à sa participation dans Airbus Canada. L’évaluation de ses placements réalisés en 2022 et 2024 dans le programme A220, anciennement C Series, a été révisée à la baisse, reflétant un risque important de non-récupération.

Cette dévaluation survient malgré les ventes soutenues de l’A220, freiné toutefois par des tarifs douaniers et des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement. Le gouvernement souligne que cette situation affecte temporairement les rendements, sans remettre en cause le potentiel du programme.

Depuis 2016, Québec a investi plus de 2 milliards $ dans ce programme, dont 793 millions $ sous la CAQ. En 2020, François Legault avait déjà reconnu une perte de 1,3 milliard $ liée à Bombardier.

Les pertes de cette année s’ajoutent à celles d’autres projets industriels, comme Northvolt ou Lion Électrique, portant le total à 1,1 milliard $ pour 2024-2025.

Critiqué à l’Assemblée nationale, notamment par le Parti québécois, François Legault défend une stratégie axée sur les emplois et la valeur à long terme. Son gouvernement rappelle que l’A220 soutient 3900 emplois directs à Mirabel et des milliers d’emplois indirects.

Selon Québec, les retombées prévues d’ici 2038 incluent 19,1 milliards $ pour le PIB québécois et 3,4 milliards $ en revenus fiscaux. Des experts comme Mehran Ebrahimi appellent à juger ces investissements sur la durée, soulignant la qualité et le potentiel du programme.

Avec les informations de Radio-Canada
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