Armes à feu : un enregistrement embarrasse le ministre de la Sécurité publique

Le 21 septembre, une conversation privée du ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, a été enregistrée à son insu, puis diffusée par la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu. Il y affirme que les services de police municipaux n’ont pas les moyens d’assurer l’application rigoureuse du programme fédéral de rachat des armes à feu prohibées.

Lors de cet échange avec un propriétaire d’arme à feu, Anandasangaree suggère que ce dernier ne devrait pas craindre d’être arrêté pour non-conformité. Il précise également que le programme sera relancé avec un projet pilote en Nouvelle-Écosse et que son budget est plafonné à 742 millions de dollars.

Depuis mai 2020, environ 2 500 modèles d’armes qualifiées de « style militaire » sont interdits au Canada. Une période d’amnistie protège les propriétaires jusqu’au 30 octobre 2025, à condition qu’ils remettent ou désactivent leurs armes.

Dans une déclaration publique, Anandasangaree a reconnu que ses propos étaient « mal guidés » et qu’ils visaient à calmer un interlocuteur critique de la politique gouvernementale. Il a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre le programme, défendu par les libéraux comme une mesure clé de lutte contre la violence armée.

À la Chambre des communes, Pierre Poilievre a attaqué le ministre, estimant qu’il ne croyait pas lui-même en la mesure. Il a dénoncé une stratégie coûteuse ciblant les chasseurs et tireurs sportifs respectueux de la loi.

Avec les informations de CBC News
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