Réforme forestière : alliance inédite contre le projet de loi 97 au Québec

Le 16 septembre, une coalition inédite de chefs des Premières Nations, de syndicats forestiers, d’organisations environnementales et d’acteurs du secteur récréatif a exprimé un rejet clair du projet de loi 97, qui vise à réformer le régime forestier québécois.

Dans une déclaration commune, ils dénoncent un processus précipité et opaque, estimant que le texte actuel néglige les droits ancestraux, la biodiversité et la stabilité des emplois en région. Ils demandent formellement que le projet ne soit pas relancé à la reprise parlementaire.

Le projet est particulièrement contesté par plusieurs communautés autochtones, qui s’opposent à la création de zones d’aménagement forestier prioritaire accordant la primauté à l’industrie. Le collectif Mamo mène depuis plusieurs mois des actions sur le terrain pour dénoncer l’absence de consultation.

Les signataires appellent à une rencontre rapide avec le premier ministre François Legault afin de poser les bases d’une co-construction législative respectueuse des droits territoriaux et des enjeux sociaux et environnementaux liés à la forêt québécoise.

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Francis Verreault-Paul, insiste sur la nécessité de retirer entièrement le projet de loi pour repartir sur des bases saines.

Le ministre Ian Lafrenière s’est dit ouvert à un dialogue, mais n’a pas encore précisé la suite donnée à cette mobilisation large et structurée.

Avec les informations de Radio-Canada
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