Bernard Drainville ouvre la porte à un recul des cibles climatiques du Québec
Le 11 septembre, Bernard Drainville, nouvellement nommé ministre de l’Environnement, a annoncé vouloir réévaluer les cibles climatiques du Québec, notamment l’objectif de réduction de 37,5 % des émissions de GES d’ici 2030.
Cette cible, conforme aux engagements internationaux, est inscrite dans la Loi sur la qualité de l’environnement. Mais selon Drainville, un « exercice rigoureux » est nécessaire pour réévaluer ces objectifs dans le contexte nord-américain actuel.
Le premier ministre François Legault l’a chargé de revoir le Plan pour une économie verte et le système de plafonnement et d’échange, principal outil de réduction des GES.
En 2022, Bernard Drainville avait minimisé l’importance des émissions de GES liées au projet de troisième lien, déclarant « Lâchez-moi avec les GES ». Il maintient aujourd’hui son appui au projet et rejette toute contradiction avec son nouveau rôle.
Des groupes comme Greenpeace, Nature Québec et Québec solidaire dénoncent une orientation inquiétante. Ils accusent le gouvernement de faire passer les intérêts économiques avant la lutte climatique et appellent à une commission parlementaire pour fixer une nouvelle cible ambitieuse en vue de la COP30, prévue en novembre au Brésil.
Le Québec doit, par ailleurs, réviser sa cible climatique tous les cinq ans, la dernière révision datant de 2020.
Drainville affirme vouloir « conjuguer » son attachement à la nature avec ses fonctions, malgré un passé peu aligné avec les priorités environnementales.
Avec les informations de Radio-Canada