Coupes à la Justice : le Barreau du Québec alerte sur un risque de crimes impunis
Le 2 octobre, le Barreau du Québec a lancé une mise en garde sévère contre les compressions imposées au système judiciaire par le gouvernement Legault.
Selon le bâtonnier Marcel-Olivier Nadeau, ces coupes nuisent directement à la sécurité du public, à l’accès à la justice et à la lutte contre l’impunité.
Depuis un an, 136 postes ont été supprimés au ministère, malgré un mémo alarmant du sous-ministre Yan Paquette. Celui-ci avait averti que les coupes risquaient d’entraîner des erreurs judiciaires, des détentions abusives ou des accusations abandonnées.
Me Nadeau souligne que les audiences sont reportées, que les greffiers et les constables manquent, et que l’aide juridique fait face à une pénurie d’avocats.
Il dénonce une incohérence entre ces coupes et le discours sécuritaire du gouvernement, notamment face au crime organisé. Le ministre de la Sécurité publique souhaite intensifier les arrestations, mais sans ressources suffisantes en justice, les procès risquent de ne pas suivre.
À l’Assemblée nationale, l’opposition a critiqué ce qu’elle perçoit comme une rupture entre les intentions affichées et les moyens déployés.
Le gouvernement rétorque que le budget du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a augmenté de 30 % depuis 2018 et que les procureurs sont mieux outillés.
Mais Québec maintient sa volonté de respecter les cibles budgétaires, malgré l’inquiétude croissante des acteurs du milieu juridique.
Avec les informations de La Presse