Déficit de la SAAQ : les conducteurs pourraient payer l’échec du virage numérique
Le 9 septembre, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a reconnu envisager une hausse des frais administratifs exigés aux détenteurs de permis, afin d’éponger un déficit cumulé de 492 millions $.
Ce déséquilibre financier découle en grande partie de l’échec du projet CASA, devenu SAAQclic, dont les systèmes informatiques devaient pourtant améliorer l’efficacité budgétaire de la société d’État.
En commission, l’ex-vice-présidente aux finances Francine Lépinay a confirmé qu’une hausse de tarification était à l’étude, malgré une promesse formelle, en 2015, de ne pas recourir à ce levier pour financer le virage numérique.
La SAAQ prévoyait alors dégager des gains de productivité et résorber un déficit de 218 millions $ sans imposer de hausse aux usagers. Or, le projet CASA a finalement généré un déficit supplémentaire, et le retour à l’équilibre est repoussé à 2029-2030.
Parallèlement, la commission d’enquête Gallant, chargée de faire la lumière sur ce fiasco, a suspendu ses travaux jusqu’au 15 septembre.
La SAAQ ayant levé le secret professionnel, elle a transmis près de 700 Go de courriels et documents, forçant une pause pour analyse.
Le commissaire Denis Gallant, déjà prolongé jusqu’en décembre, s’inquiète des retards. Les prochains témoins incluent l’ancienne PDG Nathalie Tremblay et l’ex-vice-président aux technologies Karl Malenfant.
Avec les informations de Radio-Canada et La Presse canadienne.