Doha : les ministres arabes préparent une riposte collective après la frappe israélienne

Le 14 septembre, les ministres arabes des Affaires étrangères se sont réunis à Doha, à la veille d’un sommet d’urgence regroupant la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique. Objectif : définir une réponse commune à la frappe israélienne du 9 septembre qui a visé des responsables du Hamas réunis au Qatar pour examiner une proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis.

L’attaque, menée en plein jour dans un quartier résidentiel, a tué cinq membres du Hamas ainsi qu’un agent de sécurité qatari. Israël affirme avoir voulu neutraliser les dirigeants du mouvement accusés de bloquer les négociations. L’opération, conduite sur le sol d’un allié stratégique de Washington abritant une importante base américaine, a déclenché de vives condamnations, y compris au Conseil de sécurité de l’ONU.

Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahman al-Thani, a dénoncé une « agression barbare » et appelé à des mesures concrètes pour freiner Israël. Si une riposte militaire semble exclue, les options évoquées incluent un durcissement diplomatique, un recours juridique et une utilisation du levier financier des fonds souverains du Golfe. La remise en cause des accords d’Abraham, conclus en 2020 avec plusieurs pays arabes, figure aussi parmi les scénarios possibles.

Cette frappe remet en question le rôle de médiateur du Qatar et fragilise les efforts de cessez-le-feu à Gaza. Elle creuse aussi le fossé entre Israël et ses voisins, au moment où les États-Unis tentent d’éviter une escalade régionale tout en soutenant l’État hébreu.

Avec les informations du New York Times et d’Al Jazeera