Système électoral sous pression : Élections Canada veut plus de temps en campagne
Le 15 septembre, le directeur général des élections Stéphane Perrault a prévenu que la hausse continue du vote anticipé fragilise l’organisation des scrutins fédéraux. Lors de l’élection du 28 avril, 44 % des électeurs ont voté avant le jour officiel, une tendance qui s’enracine et qui pourrait bientôt concerner la moitié des votants.
Ce changement rapide des habitudes électorales exerce une pression croissante sur Élections Canada. L’agence peine à recruter à temps les travailleurs électoraux et à finaliser les baux pour les lieux de vote, ce qui a retardé l’envoi de 60 % des cartes d’information. Dans certaines circonscriptions, des files d’attente de plus d’une heure ont été signalées lors des jours de vote par anticipation.
Les campagnes électorales raccourcies, comme celles de 2021 et 2025 (37 jours), aggravent ces tensions logistiques. Perrault demande donc un allongement minimal de la durée des campagnes, surtout en contexte de gouvernement minoritaire où un scrutin peut être déclenché à tout moment.
Des erreurs préoccupantes ont également été relevées. À Terrebonne, plus de 100 bulletins spéciaux portaient un mauvais code postal ; le Bloc québécois conteste la victoire libérale d’une seule voix. Au Nunavik, des bureaux n’ont pas ouvert, empêchant plusieurs électeurs de voter.
Malgré un taux de participation record (69 %), Perrault prévient que sans réforme, le système pourrait ne plus répondre aux attentes des Canadiens lors des prochains scrutins.
Avec les informations de La Presse et du National Post