Face à l’attaque israélienne à Doha, les pays arabes appellent à revoir leurs liens avec Israël
Le 15 septembre, les dirigeants arabes et musulmans, réunis en sommet extraordinaire à Doha, ont dénoncé une frappe israélienne survenue la semaine précédente au Qatar, ayant tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries. Ils appellent désormais les États à revoir leurs relations diplomatiques et économiques avec Israël, et à envisager une suspension de son adhésion aux Nations unies.
Le sommet, convoqué conjointement par la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique, a été marqué par des critiques virulentes contre Israël, accusé de saboter les pourparlers de cessez-le-feu sur Gaza. L’émir du Qatar a dénoncé une « illusion dangereuse » d’Israël voulant transformer le monde arabe en zone d’influence. Des chefs d’État d’Iran, de Turquie, d’Égypte, de Palestine, ainsi que le roi de Jordanie et le prince héritier saoudien étaient présents.
Parallèlement, le secrétaire d’État américain Marco Rubio, en visite à Jérusalem, a réitéré le soutien des États-Unis à Israël et à ses frappes contre le Hamas, malgré la vague de condamnations internationales. La guerre à Gaza, entamée près de deux ans plus tôt, reste au cœur des tensions régionales.
Le sommet survient alors que les États-Unis tentent d’élargir les accords d’Abraham, notamment avec l’Arabie saoudite. Mais l’attaque sur Doha pourrait compromettre cette stratégie. Le Conseil de coopération du Golfe a exhorté Washington à contenir Israël, évoquant un risque d’escalade incontrôlable dans la région.
Avec les informations de AFP et Al Jazeera