L’économie chinoise ralentit sous l’effet des tensions commerciales et de la crise immobilière

Le 15 septembre, la Chine a dévoilé des indicateurs économiques en net repli, renforçant les inquiétudes sur un ralentissement prolongé de sa croissance. La production industrielle a progressé de 5,2 % sur un an en août, contre 5,7 % en juillet, et les ventes au détail ont ralenti à 3,4 %, leur plus faible hausse depuis novembre 2024.

Ce recul survient alors que les exportations vers les États-Unis se sont effondrées de 33 % en un an, conséquence directe de la reprise du conflit commercial initié par Donald Trump. Si une trêve tarifaire est en place jusqu’au 10 novembre, les industriels chinois peinent à compenser cette perte, malgré une diversification partielle vers d’autres marchés.

En parallèle, la crise de l’immobilier continue d’éroder la confiance des ménages. Les prix de l’immobilier neuf ont baissé de 0,3 % sur un mois et de 2,5 % sur un an. Le chômage est remonté à 5,3 %, son plus haut niveau en six mois. Le pouvoir d’achat reste contraint, malgré les subventions à la consommation mises en place en septembre.

Des économistes, comme Lynn Song (ING), estiment qu’un nouveau plan de relance monétaire ou budgétaire est nécessaire pour éviter une fin d’année morose. D’autres, plus prudents, jugent la situation encore maîtrisable, à condition que la consommation reparte et que les tensions commerciales se calment.

Pékin est donc sous pression pour agir, alors que l’objectif de croissance annuelle de 5 % semble de plus en plus difficile à atteindre.

Avec les informations de The Guardian, Reuters et AFP

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