La Banque du Canada abaisse son taux, mais reste prudente sur l’inflation

Le 17 septembre, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur à 2,5 %, première réduction depuis mars, en réponse à une dégradation marquée de la conjoncture économique.

Les membres du conseil ont noté une baisse des pressions inflationnistes, mais estiment que les risques n’ont pas disparu. Les perturbations commerciales, notamment les effets indirects des tarifs américains, pourraient encore alimenter l’inflation.

Le conseil a longuement hésité à maintenir le taux à 2,75 %, mais a tranché en faveur d’une baisse, invoquant une contraction du PIB de 1,6 % au deuxième trimestre, une chute des exportations de 27 %, et la perte de 100 000 emplois en juillet et août.

L’abandon par Ottawa de tarifs de représailles sur des biens américains a aussi contribué à la décision. Toutefois, la Banque souligne que le ralentissement de la croissance démographique et les tensions commerciales persistantes avec les États-Unis freinent la reprise.

Les responsables admettent que les transformations de l’architecture commerciale compliquent l’évaluation de la capacité excédentaire dans l’économie. L’avenir de l’ALÉNA, en renégociation prévue pour 2026, renforce cette incertitude.

La Banque du Canada a choisi de ne pas publier de prévisions économiques complètes ces derniers mois, mais prévoit reprendre cet exercice lors de son rapport du 29 octobre, si la stabilité tarifaire se confirme.

Elle continuera d’adopter une approche de gestion des risques, prête à ajuster rapidement sa politique selon l’évolution des données.

Avec les informations du Financial Post
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