Radicalisme islamiste : Roberge appelle à l’alerte, l’opposition réclame des précisions
Le 2 octobre, le ministre de la Laïcité Jean-François Roberge a intensifié les propos de François Legault sur « l’assaut de l’islamisme radical », appelant à une prise de conscience immédiate.
Il cite en exemple l’école Bedford à Montréal, où un rapport aurait révélé des pratiques contraires aux principes de laïcité, comme la ségrégation des sexes, des rituels religieux en classe et l’influence d’organismes communautaires à vocation religieuse.
Le ministre évoque aussi le cas du prédicateur Adil Charkaoui, en lien avec la radicalisation de jeunes Montréalais, et demande des mesures préventives pour éviter la propagation de telles idéologies.
Les oppositions dénoncent un usage flou et lourd de conséquences de termes comme « assaut ». Marwah Rizqy (PLQ) demande des définitions précises. Québec solidaire regrette l’absence de condamnation d’autres radicalismes, comme le masculinisme.
Le Parti québécois reconnaît l’existence de l’islamisme radical, mais critique le ton alarmiste du gouvernement, jugé contre-productif pour le débat public.
À l’inverse, le chef conservateur Éric Duhaime soutient la position de la CAQ. Il parle d’un islam politique « conquérant » et dit appuyer l’interdiction du port du voile intégral dans l’espace public.
Ce débat relance les tensions autour de la laïcité au Québec et expose les divergences profondes entre les partis sur la manière de traiter la radicalisation sans stigmatiser.
Avec les informations de La Presse Canadienne et Radio-Canada