L’Alberta relance l’idée d’un oléoduc vers la C.-B., sans appui privé

Le 1er octobre, la première ministre de l’Alberta Danielle Smith a dévoilé un projet de nouvel oléoduc vers la côte nord-ouest de la Colombie-Britannique, affirmant qu’il s’agit d’un « impératif moral mondial » pour répondre à la demande énergétique.

L’Alberta investira 14 millions de dollars pour déposer une demande officielle en mai 2026 auprès du Bureau fédéral des grands projets, espérant qu’un promoteur privé prendra ensuite le relais.

Le projet est soutenu techniquement par Enbridge, Trans Mountain et South Bow, et s’appuie sur un comité consultatif comprenant des représentants de Cenovus et du gouvernement albertain. Le pipeline pourrait transporter jusqu’à un million de barils par jour.

La province met en avant la copropriété autochtone et assure avoir déjà engagé un dialogue avec plusieurs communautés. Le chef de Fort McKay et la Coalition nationale des chefs appuient l’initiative, y voyant une opportunité de réconciliation économique.

Le gouvernement fédéral, par la voix du ministre Tim Hodgson, rappelle que tout projet devra être conforme aux objectifs climatiques et faire l’objet de consultations approfondies. Ottawa n’exclut pas un pipeline, mais insiste sur l’importance du captage carbone et du financement privé.

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, rejette l’idée, dénonçant un projet sans promoteur sérieux ni appui local. Les Premières Nations côtières réitèrent leur opposition au transport pétrolier.

L’annonce soulève une vive controverse. Pierre Poilievre appuie l’initiative, tandis que Greenpeace et l’opposition albertaine dénoncent une manœuvre politique vouée à l’échec.

Avec les informations de La Presse Canadienne et Radio-Canada
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