La SCHL presse les banques d’assumer plus de risques pour financer le logement
Le 12 septembre, Coleen Volk, présidente-directrice générale de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), a exhorté les banques à accroître leur prise de risque dans le financement de la construction résidentielle. Selon elle, la crise actuelle exige une implication accrue du secteur privé, alors que la SCHL couvre déjà 88 % du marché grâce à son assurance hypothécaire.
Volk a souligné que le Canada bâtit actuellement deux fois moins de logements qu’il n’en faudrait. Les mises en chantier du premier semestre 2025 sont en recul par rapport à 2024, et Toronto se dirige vers son plus bas niveau en trois décennies. Si la SCHL « fait feu de tout bois », ses capacités restent limitées par l’augmentation de ses exigences en capital imposées par le régulateur bancaire fédéral (BSIF).
Interrogée sur Maisons Canada, la nouvelle agence fédérale chargée de développer des logements abordables, Volk a indiqué qu’elle devrait fonctionner sur un modèle proche de la Banque de l’infrastructure, et se concentrer sur des projets très abordables. Elle estime toutefois que la SCHL et Maisons Canada agiront dans des sphères complémentaires, notamment sur des projets mixtes alliant logements de marché et logements sociaux.
Volk souhaite doubler le financement destiné au Programme de prêts pour la construction d’appartements, qui offre aux promoteurs des prêts à faible coût pour bâtir des immeubles locatifs. Elle juge nécessaire de rompre avec la « fausse distinction » entre logement abordable et logement de marché, puisque les projets intègrent souvent les deux.
Avec les informations du Financial Post