Népal : Sushila Karki nommée Première ministre intérimaire après des émeutes meurtrières

Le 12 septembre, Sushila Karki, ancienne cheffe de la Cour suprême, a été désignée Première ministre intérimaire du Népal à l’issue de négociations entre leaders de la contestation, le président Ram Chandra Poudel et l’armée. Sa nomination intervient après une semaine de manifestations violentes contre la corruption et la pauvreté, qui ont entraîné la démission du Premier ministre KP Sharma Oli et fait au moins 72 morts.

Karki, 73 ans, connue pour son indépendance et sa lutte contre la corruption, a promis un gouvernement technocratique chargé de rétablir l’ordre et de préparer les élections législatives fixées au 5 mars 2026. Elle a souligné que son mandat n’excéderait pas six mois et qu’elle remettrait le pouvoir à un Parlement élu.

Les émeutes, déclenchées par une interdiction temporaire des réseaux sociaux, ont vu des milliers de jeunes descendre dans les rues de Katmandou. Des bâtiments officiels, dont le Parlement et la présidence, ont été incendiés. Les autorités ont depuis levé le couvre-feu et entamé la remise des corps aux familles.

Dans ses premiers discours, Karki a appelé à « écouter la génération Z », moteur des protestations, et a promis des indemnisations aux proches des victimes. Des ONG internationales, dont Amnesty International, ont demandé que la transition mette fin à l’impunité politique.

Le pays se trouve désormais à un tournant : soit cette transition consolide la démocratie et la réconciliation, soit elle replonge le Népal dans une instabilité durable.

Avec les informations de RFI et Al Jazeera
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