Le PIB du Québec subit sa pire chute hors pandémie depuis 2009

L’économie du Québec s’est contractée de 0,6 % au deuxième trimestre 2025, ce qui correspond à une baisse annualisée de 2,6 % du produit intérieur brut (PIB), selon l’Institut de la statistique du Québec. Il s’agit de la plus forte baisse trimestrielle depuis 2009, en excluant la période pandémique.

Ce recul est principalement attribuable à une chute marquée des exportations de biens et services (-4,7 %), après une hausse de 1,9 % au premier trimestre. L’effet retardé des nouveaux droits de douane américains, anticipés par les entreprises plus tôt cette année, s’est fait sentir.

Les secteurs les plus exposés au commerce international, comme la fabrication (-11,6 %), le commerce de gros (-4,9 %) et le transport et l’entreposage (-1,5 %), ont enregistré des pertes importantes. La baisse des exportations d’électricité, en lien avec le faible niveau des réservoirs d’Hydro-Québec, a aussi contribué au ralentissement.

Les dépenses des ménages ont toutefois progressé (+1 %), freinant partiellement la baisse du PIB. Mais l’écart croissant entre importations et exportations a porté le déficit commercial à un niveau record.

La performance du Québec contraste avec celle du Canada, dont le PIB n’a reculé que de 1,6 % au deuxième trimestre. Desjardins prévoit un rebond modéré au troisième trimestre, mais la Banque Nationale a abaissé sa prévision de croissance pour 2025 à 0,7 %, soulignant la fragilité de l’économie québécoise face aux tensions commerciales.

Avec les informations de La Presse
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