Ottawa relance sa stratégie sur l’IA, entre souveraineté numérique et rattrapage économique
Le 24 septembre, le ministre fédéral de l’Intelligence artificielle, Evan Solomon, a annoncé la création d’un groupe de travail chargé de conseiller Ottawa sur sa stratégie en IA. Cette stratégie, attendue d’ici la fin de l’année, vise à renforcer la souveraineté numérique et à relancer l’investissement dans un secteur jugé critique pour l’avenir économique du pays.
Le groupe de travail réunira une vingtaine de représentants de l’industrie, du milieu académique et de la société civile. Il devra formuler des propositions concrètes sur les enjeux liés à l’infrastructure, la sécurité, la formation, la recherche et la commercialisation.
Cette annonce survient alors que Telus inaugurait à Rimouski un centre d’IA entièrement canadien, visant à héberger des données sensibles au sein de frontières numériques nationales. D’autres initiatives du même type sont prévues ailleurs au pays, signe d’un virage vers une « IA souveraine ».
Un rapport de PwC publié le même jour souligne que si le Canada agit rapidement, le PIB national pourrait atteindre 3650 milliards d’ici 2035 grâce à l’IA, contre 2890 milliards en 2023. Mais le pays accuse un retard d’adoption par rapport aux États-Unis, et la commercialisation de ses innovations reste limitée.
Pour combler cet écart, le rapport appelle à des politiques de soutien claires, notamment dans les secteurs de la défense, des mines et de la tech. La confiance du public, la cybersécurité et la protection des données sont identifiées comme conditions essentielles à une adoption élargie de l’IA.
Avec les informations de La Presse Canadienne et La Presse