Maroc : plus de 400 arrestations lors de manifestations violentes contre les inégalités sociales

Le 1er octobre, les autorités marocaines ont confirmé l’arrestation de 409 personnes après une série de manifestations menées par des jeunes dans tout le pays pour dénoncer les carences des services publics, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Ces rassemblements, les plus violents depuis ceux du Rif en 2016-2017, ont dégénéré mardi soir : 263 membres des forces de sécurité et 23 civils ont été blessés. Des véhicules ont été incendiés et des commerces pillés, notamment dans les villes d’Agadir, Tiznit, Ait Amira et Oujda.

À l’origine du mouvement, le collectif anonyme GenZ 212, actif sur TikTok et Discord, dénonce l’écart entre les investissements massifs pour la Coupe du monde 2030 et l’état jugé déplorable des écoles et hôpitaux.

Malgré les violences, le groupe assure ne pas être en conflit avec les forces de l’ordre, mais avec le gouvernement, et réaffirme son engagement en faveur de manifestations pacifiques.

Des slogans comme « Des stades, mais pas d’hôpitaux » traduisent le sentiment d’abandon exprimé par une jeunesse marocaine confrontée à la précarité, aux inégalités régionales et au manque de perspectives économiques.

Le ministère de l’Intérieur affirme respecter le droit de manifester, tout en réprimant les débordements avec « retenue et sang-froid ».

Ces tensions interviennent alors que le Maroc accueillera la CAN en 2025 et que les législatives de 2026 approchent, mettant en lumière un profond malaise social.

Avec les informations d'Al Jazeera
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