Taïwan rejette la demande américaine de délocaliser la moitié de sa production de puces
Le 1er octobre, la vice-première ministre taïwanaise Cheng Li-chiun a déclaré que Taipei n’accepterait pas l’idée avancée par Washington de relocaliser 50 % de sa production de semi-conducteurs vers les États-Unis.
Cette proposition avait été formulée par le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, dans un contexte où les négociations commerciales entre les deux pays butent sur l’imposition par Washington de droits de douane de 20 % sur la plupart des exportations taïwanaises, à l’exception des puces.
Taïwan, principal producteur mondial de semi-conducteurs grâce à TSMC, considère cette industrie comme essentielle à sa sécurité. Son « bouclier de silicium » rend son territoire stratégique pour les États-Unis, qui sont incités à le défendre face aux menaces de Pékin.
Malgré l’annonce de 165 milliards $ US d’investissements dans des usines aux États-Unis, les autorités taïwanaises refusent de déplacer la majorité de leur production, notamment celle des puces les plus avancées utilisées dans la défense et l’intelligence artificielle.
Taïwan défend aussi son excédent commercial avec les États-Unis, alimenté par la demande croissante liée à l’IA, tandis que l’administration Trump critique une concentration industrielle qu’elle juge excessive et risquée.
Taipei a déjà accepté d’augmenter ses achats d’énergie américaine et de porter ses dépenses militaires au-delà de 3 % de son PIB, mais refuse de céder sur sa position stratégique dans les semi-conducteurs.
Avec les informations de l'AFP et RFI