Ottawa et Québec veulent accélérer le projet ferroviaire du Corridor du Nord
Le projet de Corridor du Nord suscite un vif intérêt des gouvernements fédéral et provincial, qui envisagent de l’inscrire parmi les projets d’intérêt national. Cette initiative vise à moderniser et compléter le réseau ferroviaire entre le Nord de l’Ontario et le Québec, notamment en reliant Chapais à Lebel-sur-Quévillon par 160 km de voies manquantes, afin d’acheminer les minéraux critiques vers le port en eau profonde de Saguenay.
Ce corridor faciliterait l’exportation vers l’Europe et d’autres marchés internationaux, tout en réduisant la dépendance au marché américain. Il cadre avec les priorités économiques de François Legault, comme l’exploitation des minéraux stratégiques nécessaires à la défense et aux technologies vertes, en plus de soutenir des projets énergétiques majeurs.
Le gouvernement fédéral, par l’entremise du ministre de l’Énergie Tim Hodgson, a exprimé son intérêt, mais insiste sur la nécessité d’un promoteur privé pour concrétiser le projet. Le Bureau des grands projets pourrait faciliter les démarches réglementaires.
Les préfets du Saguenay–Lac-Saint-Jean espèrent aussi la collaboration de Rio Tinto, dont les infrastructures ferroviaires sont stratégiques. Faute d’accord, un contournement coûterait 700 millions de dollars supplémentaires. Le projet, également soutenu par des élus de l’opposition, pourrait être intégré dans les dépenses de défense nationales.
Des représentants de l’industrie minière militent activement pour le projet, mettant en avant ses avantages logistiques et environnementaux. Une décision sur son inscription comme projet prioritaire est attendue à l’automne. Le Corridor du Nord représente ainsi une opportunité stratégique pour le Québec et le Canada en matière de développement économique et énergétique.
Avec les informations de Radio-Canada