Québec économise 700 M$ en limitant le recours aux agences privées en santé
Le 15 septembre, Québec a révélé avoir économisé près de 700 millions de dollars grâce à la réduction du recours aux agences privées dans le réseau de la santé. Cette mesure découle d’un plan amorcé en avril 2024, qui interdit progressivement aux hôpitaux et CHSLD d’embaucher du personnel issu du secteur privé.
Selon Santé Québec, le nombre moyen d’heures accordées à la main-d’œuvre indépendante est passé de 820 000 à 365 000 par mois, entraînant une baisse annuelle de 14 millions d’heures. En parallèle, environ 5500 travailleurs provenant d’agences ont rejoint le réseau public.
La présidente de la Fédération interprofessionnelle du Québec (FIQ), Julie Bouchard, considère cette réforme comme une victoire syndicale majeure, mais alerte sur les défis de mise en œuvre. Certains établissements n'ont pas encore remplacé le personnel manquant, alourdissant la charge de travail du personnel en place.
Les régions semi-urbaines seront concernées dès octobre 2025, et les régions éloignées suivront en 2026. Ces dernières, comme l’Abitibi-Témiscamingue, dépendent fortement du personnel temporaire, ce qui complique leur transition vers un modèle public.
Le différentiel salarial est important : une employée d’agence coûte en moyenne 76,86 $ de l’heure, contre 39,75 $ dans le secteur public. Le ministre Christian Dubé avait dénoncé une marge excessive de certaines agences, allant jusqu’à 170 %.
Québec entend maintenir le cap, malgré les tensions locales, afin de restaurer un modèle public plus durable.
Avec les informations de TVA Nouvelles