Session parlementaire à Québec : Legault relance son agenda en terrain contesté
Le 1er octobre, les députés reprennent leurs travaux à l’Assemblée nationale après une prorogation décrétée par François Legault début septembre, repoussant la rentrée de deux semaines. Cette nouvelle session, la deuxième de la législature, débutera par un discours d’ouverture sur la politique générale du gouvernement, suivi d’un débat de 25 heures.
Le gouvernement prévoit réinscrire la majorité des projets de loi suspendus, y compris ceux de l’opposition, à l’exception du projet de loi 97 sur la réforme forestière, abandonné. Des textes importants devraient revenir, comme ceux sur la rémunération des médecins, la gouvernance montréalaise ou encore la laïcité scolaire.
Cette prorogation, critiquée par Québec solidaire et le Parti québécois, a interrompu plusieurs consultations parlementaires, dont celles sur l’immigration et les cégeps. Elle a aussi retardé des débats sur des enjeux sensibles comme l’identité numérique ou les offices jeunesse, au grand dam des élus d’opposition.
Dans les prochains mois, la CAQ déposera plusieurs projets de loi phares pour concrétiser les priorités de François Legault : encadrement des prières de rue, réforme du droit du travail, balises sur les cotisations syndicales et encadrement des piscines non conformes. La stratégie vise à structurer l’héritage législatif du gouvernement en dernière année de mandat.
L’opposition entend jouer un rôle actif. Le PQ veut renforcer la transparence de la haute fonction publique. Les libéraux s’opposent à la nomination du prochain vérificateur général. Fragilisée numériquement, la CAQ conserve toutefois une majorité absolue pour faire avancer ses dossiers.
Avec les informations de Radio-Canada