Syrie : un Parlement post-Assad sans vote populaire, mais porteur d’espoirs

Le 6 octobre, les autorités syriennes ont annoncé les résultats des premières élections parlementaires depuis l’éviction du président Bachar al-Assad, survenue dix mois plus tôt. Ce scrutin ne prévoyait pas de vote populaire : 140 des 210 sièges de l’Assemblée ont été attribués par des conseils locaux, eux-mêmes désignés par des comités régionaux. Le président Ahmed al-Shara nommera les 70 députés restants dans les deux semaines à venir.

Les résultats favorisent largement des hommes issus de la majorité sunnite ayant combattu l’ancien régime. Seulement six femmes et moins d’une douzaine de représentants des minorités ethniques ou religieuses ont été élus. Les régions kurdes et druzes, hors du contrôle du gouvernement, n’ont pas participé.

Malgré l’absence de vote direct et la faible représentation des femmes et minorités, de nombreux Syriens perçoivent cette élection comme un jalon vers la fin de décennies d’autoritarisme. Des figures marquantes, comme un médecin de guerre à Idlib ou une romancière engagée, ont remporté un siège.

Le mode de désignation et les résultats traduisent à la fois un déséquilibre structurel et les conservatismes de la société. L’espoir réside dans la promesse d’un Parlement plus pluraliste, après des années d’un régime inféodé à Assad. Les observateurs attendent que le président al-Shara corrige partiellement les déséquilibres dans ses nominations à venir.

Avec les informations du New York Times.
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